LE CONCERT DE LA SEMAINE

Bienvenu sur le blog de l'émission: "le concert de la semaine"!

"Emissions-Web" tournées et publiées sur la chaîne Youtube liée, ainsi que des photos et articles sur ces concerts parisiens, lesquels font partie du paysage musical actuel.


"LE CONCERT DE LA SEMAINE" est destiné à faire découvrir divers groupes et musiciens issus du milieu Rock.

Notre devise: "Ni Paparazzi ni Groupie". Cette émission existe depuis voilà 5ans sur le principe d'un reportage relatant un live et d'une interview filmée en parallèle. Le Concert de La Semaine parcourt ainsi de belles salles et participe à de beaux événements, lesquels sans trop de zèle et véritablement au COUP DE COEUR. Réalisée par Mathilde Ayrault (BlackTong) l'émission es née en 2012 et continue d'être publiée sur le temps libre de chacun/unes. Elle met à disposition les moyens techniques élémentaires à la captation live et interviews des groupes et artistes.

Avec une petite équipe de 2 à 3 personnes nous rendons visite aux concerts intra-muros de la capitale, ainsi qu'à d'autres événements parfois reliant notre éthique (Comme dernièrement le festival CLIMAX à Bordeaux et BD6Né).

Le Concert de la Semaine pose des questions autant sérieuses que "farfelues", poussant les échanges les plus naturels possibles. ("Cette semaine quel est votre titre obsessionnel? Et si vous pouviez faire un boeuf avec un artiste vivant ou mort ce serait qui? Est-ce qu'on peut être rock et écolo?, ect...")

Les reportages durent 6 minutes et vous pouvez tous les consulter sur la chaine.

Voici notamment tous les artistes que nous avons rencontrés jusqu'ici:

"Chateau Brutal, Sarah W_Papsun, Mintzkov, Nodz, Déportivo, M.O.P.A, Martin Sexton, Cheyenne Doll, Hooka Hey, Mein Sohn William, Kill the Young, Unkommunmenfrommars, A Backward Glance on a Travel Road, Mon Désert, Andréas et Nicolas, No One is Innocent, Blackfeet Revolution, Rufus Bellefleur, France de Griessen, Mégasushi, Chasseurs de Nuages, Vandaveer, Rambling Wheels, Ultra Vomit, Wallis Bird, Chapelier Fou, Lofofora, Fills Monkey, Théa Hjelmeland, Lee Roy, Black Bomb A, Popopopops, Erevan Tusk, Piano Club, Rambling Wheels, Dedicated Nothing, Black Feet Revolution Band, Nadeah, I am stramgram,Erevan Tusk, Nicolas Kaplyn, I am Stramgram."


ENJOY!


Nous avons choisi également d'ouvrir cette page pour présenter les premières émissions qui avaient été tournées, illustrées par les photos de Sophie Bouteiller, scripte et photographe aguerrie. Les émissions paraissent donc dans l'ordre où elle ont été tournées. Un lien pour visionner les vidéos via Youtube est accessible pour chaque sujet en début d'article.


BONNE LECTURE !

BON VISIONNAGE!


mercredi 16 décembre 2015

KAPLYN au RÉSERVOIR



Kaplyn ou Nicolas Kaplyn est un auteur-compositeur originaire du Sud de la France. Nouvel artiste émergeant donc de la capitale depuis peu, il sillonne les bars et petites salles de concert avec son projet musical rebaptisé : Kaplyn.


LES ORIGINES:



Nicolas travaille depuis 2010 avec son bassiste, Pierre DeLaup, qui fait une bonne partie des arrangements et joue dans plusieurs formations. Ils sont même en colocation depuis les débuts parisiens en 2014.

Nicolas :
"J'ai commencé la musique tout naturellement. Mes parents m'ont mis au piano à l'âge de sept ans. Quatre ans plus tard, j'ai pris des cours particuliers parce que j'aimais beaucoup la musique (moins le solfège- rires). Et en même temps j'ai commencé le chant. Chant d'abord lyrique avec ma prof qui était aussi professeure de choeurs. Ensuite j'ai passé les concours à l'opéra d'Avignon et j'y ai été pris pendant trois ans. Enfin j'ai découvert les musiques actuelles, les compositions, j'ai formé mes groupes et j'en suis arrivé au jour d'aujourd'hui : chanteur de pop, folk, rock."

-Quels sont tes sujets abordés dans les textes ?

"Les principaux titres sur lesquels je suis en train de travailler et que j'espère pouvoir enregistrer prochainement sont tous dans une dimension tel un regard en arrière par rapport à la vie qu'on mène et celle qu'on aimerait mener. Donc c'est toujours entre le rêve et la réalité. "


-Existe-t-il un sujet sur lequel tu n'arriverais pas à écrire justement ?

" J'ai toujours aimé en fait l'idée et j'ai toujours vénéré les artistes qui ont fait des musiques contestataires ou protestataires, surtout aux États-Unis jusque dans les années 70… Aujourd'hui moi je n'arriverais pas à créer une chanson de protestation parce que je n'ai pas assez de légitimité pour le faire. Par exemple en ce moment je me dis qu'il faudrait peut-être faire une chanson sur le problème des migrants. Ça me plairait mais artistiquement ce n'est pas cohérent avec le projet que je veux faire en fait. Je pars du principe qu'on peut s'éparpiller ou alors d'essayer de créer un projet sur une quinzaine de titres, mais avec vraiment une atmosphère et un environnement, des textes similaires. Et donc du coup je préfère privilégier cette originalité là en essayant de créer un vrai projet qui soit moi et qui me différencie. Je sais très bien qu'en anglais c'est difficile de se différencier, surtout quand on est français et par rapport à la variété internationale. Mais je pense que je peux apporter cette originalité. Du coup ce n'est pas tout de suite que je me mettrais à écrire sur d'autres sujets ! "

 Le projet est-il en gestation ?

" Vraiment cette année ce doit être la concrétisation de ce parcours car du jour au lendemain je peux le produire comme je l'imagine ! "

Penses-tu qu'il faut faire ce qu'un public attend de soi ?


" Totalement ! Aujourd'hui on n'est rien sans un public. C'est un peu une dictature du public en fait. Parce que si c'est pas eux qui achètent, qui écoutent et qui téléchargent les albums un artiste n'existe pas ! Le monde de la musique est une industrie. Donc derrière il y a de l'argent et la première chose dont on nous parle quand on arrive à un certain niveau c'est "combien vous pouvez nous rapporter ?"
Et on ne peut rapporter quelque chose que si les gens eux viennent nous voir et nous on peut ensuite rapporter quelque chose à une maison de disques. Donc il faut faire ce que le public attend. Après il faut faire attention car le public parfois est trop habitué à un style, au matraquage radiophonique… Parfois ils n'ont pas confiance en l'artiste. Après c'est à jauger on peut essayer de se conformer aux attentes en faisant dans un album une ou deux chansons un peu single ou "commerciales" pour marquer. Et dans son album on peut proposer des chansons un peu plus engagées ou travailler pour que le public rentre dans l'album et découvre la profondeur de l'artiste à ce moment-là."

Ta chanson de la semaine ?


" La maison bleue de Maxime Leforestier.
À côté de la culture folk-américaine que j'ai j'ai toujours beaucoup aimé la culture française. Il y a beaucoup de très grands artistes et quand j'ai l'occasion de faire des reprises en français je les chante. "

Si tu devais écrire en français tu aimerais écrire comme qui ?


" Alain Souchon, Calogero. J'aime beaucoup leurs textes.
Après il y a des grands noms comme Brel ou Reggiani, Ferré. "

Quelles sont tes influences dans le projet KAPLYN?


" Ce sont des racines de ce qu'on appelle "l'américana", de musiques des années 70 qui vont puiser vraiment dans le folk, le blues-grass, le rock américain, un peu country. Et donc j'aime beaucoup des artistes qui justement utilisent ce style: John Buttler Trio même si c'est australien, Mumford and sons groupe britannique très implantésaux USA, ou les gens comme John Meyer, Jason Mraz. Et puis d'autres qui sont plus instrumentistes mais qui ont des albums incroyables comme Joe Bonamassa, et puis des grands noms comme David Gilmour avec son nouvel album que j'aime beaucoup qui va sortir. "

Que penses-tu du public parisien ?


" Je suis venu à Paris l'été dernier. Je viens d'un milieu où c'était assez dur de trouver des concerts. Dans le Sud on une vraie pépinière, fourmilière d'artistes, et peu d'endroits pour jouer ou seulement des tremplins. Ou des petits concerts mal payés, beaucoup d'associations organisent mais c'est moins fréquent qu'à Paris. Même si la lutte est plus rude et la programmation est difficile. J'espère pouvoir trouver très vite les gens qui faciliterons les démarches.
Depuis 9 mois j'ai fait une trentaine de concerts entre des salles et des cafés. J'ai rarement joué devant peu de personnes, une moyenne de 40-50 personnes. A chaque fois une super ambiance, les gens à Paris comme les gens ailleurs aiment la musique, langage un peu universel de tout le monde. Si ils aiment les morceaux ils restent et très régulièrement on arrive à les faire chanter sur le morceaux.
On privilégie les concerts où on peut vraiment faire un concert et pas de l'ambiance. "


Merci Nicolas !


À bientôt pour un prochain épisode!




BlackTONG.

lundi 30 mars 2015

Monterosso

Le 25 février dernier avait lieu au Réservoir le concert de Monterosso, jeune groupe créé par la chanteuse Mathilde, connue pour son beau projet pop/folk appelé tout simplement Mat Hilde. Sur ce nouveau projet, un peu plus électro/pop et très dansant, elle est accompagnée par Thomas avec qui elle forme un duo inspiré. Elle a répondu à quelques petites questions.

                                    

Comment a commencé Monterosso ?


" Monterosso a réellement commencé en septembre (2014 ndlr) en rentrant de vacances. ça faisait déjà quelques temps qu'on faisait de la musique ensemble avec Thomas. Il jouait avec moi sur scène pour mon projet Mat Hilde (un projet plus folk) et je posais des voix sur ses prod electro. Mais l'idée de monter un groupe nous est venue récemment. On s'est dit que mêler nos deux univers pouvait être intéressant et amener quelque chose de nouveau."


                                          

D'où vient le nom "Monterosso" ?

" C'est justement l'été dernier, en voyage dans les Cinque Terre (Italie) qu'on a choisi le nom Monterosso en rapport au village Monterosso Al Mare qu'on avait adoré visiter. On a trouvé que ça sonnait plutôt bien. "

                                          


Quelles sont vos influences musicales ?

" On écoute beaucoup de musique anglo-saxones tous les 2. Pour ma part, j'ai forgé mes oreilles avec Radiohead, Jeff Buckley, mais aussi beaucoup d'artistes folk comme Keren Ann, Emiliana Torrini, Ane Brun etc ...

                                                         


 Thomas écoute beaucoup de rock (Rage AgainstThe Machine, Queens Of the stone Age, mais aussi beaucoup d'electro comme Chet faker, Moderat, Claptone etc ... "




 












Avez-vous un album en préparation ?

" Pas pour le moment, mais on réfléchit sur un prochain EP qui sortira avant l'été si tout va bien. "


                                       

Les prochains concerts sont à suivre sur leur page facebook :
https://www.facebook.com/monterossong?fref=ts

Et pour les écouter en attendant de les voir sur scène :
https://soundcloud.com/monterossong

Sophie Bouteiller


                                     


























mardi 17 février 2015

Vendège

Vendège jouait le 4 février dernier au Buzz, l'occasion de rencontrer le talentueux Thibault Marchal porteur de ce beau projet musical et son accompagnatrice principale sur scène Doriane Ayxandri, musicienne de talent elle aussi.


Vendège est le nom de la maison des grand-parents maternels de Thibault. Un ancien château tricentenaire situé dans le Lot et Garonne et imprégné d'une histoire et d'une aura très familiale qui est la représentation parfaite au niveau littéraire du projet. En effet quand Thibault (qui fabrique de la musique depuis environ 12 ans et qui a joué au sein du groupe Ell entre autres) a décidé de confronter tout ce qu'il faisait chez lui, dans l'intime, sur scène face à un public et voir ce que cela donnait, il a trouvé que le nom de cette maison lui tenant particulièrement à coeur, avait du sens pour ce projet. Ce projet reflétant même l'identité de cette maison.
« Il y a quelque chose de très familial et en même temps de très très lié à l'enfance et aux souvenirs, à la nostalgie du souvenir. »


Alors que le projet a débuté avec Thibault seul sur scène, Vendège est avant tout un projet de musiciens porté par l'amour que Thibault leur porte.
Il a d'abord invité Doriane à venir le rejoindre parce qu'ils avaient déjà joué ensemble sur un autre projet (Ell) : « Je sais qu'avec Doriane je vais travailler un peu moins qu'avec d'autres musiciens, qu'elle va trouver des subtilités mélodiques, des sons qui vont me ressembler, qui vont me toucher tout de suite qui sont tout de suite dans la bonne énergie et dans la bonne sensibilité. »

Il y a énormément de musiciens qui gravitent autour de lui et qu'il invite chez lui pour enregistrer tout les sons possibles, cuivres ou cordes en tout genre, ainsi que sur scène dés que possible. Ce ne sont pas les purs techniciens ou les performeurs qui l'intéressent mais plutôt les musiciens qui savent s'amuser avec leur instrument, qui ne recherchent pas la perfection mais qui se font avant tout plaisir et à qui il va pouvoir demander de jouer à côté de leurs habitudes pour retrouver cet amusement et surtout cette texture du son qui l'intéresse tant.

C'est très important pour lui l'acoustique, qu'on sente le bois des instruments alors qu'il y a beaucoup de machines, des sons purement électroniques. Qu'on sente cette patte "organique artisanale" :
« Qu'on sente que j'ai tapé sur un morceau de bois pour faire des percussions et qu'on entende la résonance dans le bois sur des violons, violoncelles. »


Et comme le souligne Doriane : « Tu es hyper attaché à la texture des sons en général donc même les sons électroniques qu'il met dans ses machines la plupart du temps c'est un son que t'enregistres toi même, qu'il rebidouille. C'est pas des sons manufacturés de boites à rythme. »

Thibault renchérit : 
« J'essaye de rendre chaleureux et organique des machines qui de réputation sont très froides et qui ont une esthétique froide et assez austère et pas très humaine, pas très vivante. Et du coup je me suis entouré, je pense, des bonnes machines qui me permettent de travailler dans ce sens et qui me permettent de leur donner une vraie chaleur et une vraie aura musicienne qu'elles n'ont pas forcément à la base. Je sample énormément. J'enregistre énormément de sons que je triture, que je rebalance, que je recompose, décompose dans tous les sens et je pense que le grain Vendège il est surtout dans la texture. C'est une musique qui n'est que de la texture, je ne réfléchis que par rapport à la texture. Même quand j'amène des musiciens chez moi pour enregistrer c'est la texture de leurs instruments qui m'intéresse. Donc ça veut dire qu'on n'est pas forcément obligé de jouer l'instrument de manière classique, on peut très bien le détourner de ces fonctions première et taper par exemple sur le bois d'un violon, faire grincer un violon d'une autre manière, essayer de voir comment il peut sonner autrement pour voir toutes les textures qu'on peut attraper d'un instrument. »

Doriane :
« Et même par rapport au lieu où c'est enregistré, tu vas garder même des sons, des grincements, la réverbe de la pièce... Le truc c'est qu'on sente le lieu, ce qui fait l'atmosphère du moment où ça a été enregistré. »

Thibault :
« La fragilité en fait du lieu, tout ce qui fait que parfois il y a des petites erreurs, des imperfections et c'est ça que j'aime. »


DES INFLUENCES PRINCIPALEMENT NORDIQUES

Les influences musicales de Vendège sont nées de la scène islandaise et se sont ouvertes aux artistes privilégiant souvent une musique électro acoustique. Ce sont des influences variées ne se limitant pas à un genre mais comme le dit Thibault « J'ai en tout cas l'impression que ce qu'on fait se situe entre ce que fait Sigur Rós d'un côté et si on ouvre la palette jusqu'à ce que pourrait faire Sufjan Stevens de l'autre côté. J'imagine qu'entre ces deux artistes là il y a un monde immense et je pense qu'on se situe là-dedans, dans ce monde là. »

La découverte de la scène nordique lui vient de sa mère :
« Dans le flot de variété qu'écoutait ma mère quand j'étais jeune, quand nous partions en vacances et que nous prenions la route en voiture, elle mettait toujours un album de Björk et à chaque fois je me disais que je n'étais pas touché par ce qu'elle écoutait sauf quand elle mettait Björk dans la voiture. Je me disais ça ça me parle, il y a un truc qui me touche. Et ensuite de Björk j'en suis venu à écouter toute la scène islandaise, Sigur Rós, Múm.. Tous ces gens qui faisaient des petits sons bizarres et qui étaient dans une musique très contemplative, mélodique, quelque chose de très éthéré, de très aérien. Donc j'ai écouté beaucoup de musiques comme ça. »






Il cite également la grande influence qu'a pu avoir Sufjans Stevens sur son travail :
« J'ai pas mal grandi en écoutant ses albums, tout ce qui était harmonique, polyphonique, arrangements... Même les trucs les plus inaudibles qu'il a fait j'en étais fan. »
Ainsi que Syd Matters : « C'est même à cause de Syd Matters que j'ai voulu faire de la scène parce que je me suis dis c'est pas possible ils sont incroyables, ils ont l'air de prendre trop de plaisir faut que je vois ce que ça donne. »

De la scène actuelle, ils aiment énormément de groupes dont Animal collective, Efterklang, Bon Iver, "ces espèces de gros groupes avec plein de membres partout et avec énormément de musiciens.", Son Lux, le français Sébastien Schuller, la californienne Joanna Newsom, les islandaises de Pascal Pinon ou encore les allemands de The Notwist ou d'Anois.


UN PROJET INTIMISTE

Vous êtes habitués à jouer sur des petites scènes, des petits espaces comme des appartements, est-ce que ça vous plaît ?

Doriane :
C'est même là qu'on s'y retrouve le plus j'ai l'impression.

Thibault :
Le projet a quand même une prétention de pouvoir jouer sur des grosses scènes aussi. Des salles où on se dit qu'on peut faire le spectacle, faut juste bien réadapter le truc mais ça ne me fait absolument pas peur par rapport à ce que le projet représente pour moi dans ma tête. Après c'est clair que actuellement jouer que ça soit dans des appartements, des lieux insolites, des galeries, des open spaces, des trucs qui prêtent à l'intimisme ça correspond vraiment au projet et surtout ça ne nous empêche pas de faire du bruit parce qu'on a quand même des machines qui sont amplifiées, tout est en place au niveau rythmique, ça ne reste pas si acoustique que ça.
On se fait très très plaisir, on est en connexion directe avec les gens, il n'y a pas de barrière technique qui amplifie nos voix. C'est assez jouissif quand on fait la musique qu'on fait parce qu'on peut vraiment déconcerter, on peut vraiment jouer avec tout, avec la texture du lieu aussi.

Doriane :
Et même au-delà de ça, rien que pour l'aspect visuel. L'idée c'est vraiment qu'on joue un maximum de choses en direct, avec plein de petits instruments. Thibault a plein de claviers, plein de machines et moi j'ai plein d'instruments acoustiques et du coup les petits lieux assez intimistes c'est propice aussi parce que les gens voient vraiment ce qu'on fait alors que c'est vrai que sur les grosses scènes on va mettre une distance qui ne permet peut-être pas à tout le monde d'appréhender tout ça.

Thibault :
On perd la proximité du spectateur. En fait on aimerait travailler les grosses scène..

Doriane :
..En gardant cet aspect là. Faut qu'on réfléchisse à des systèmes pour qu'on puisse voir vraiment bien ce qu'on fait. 



Thibault :
Faut qu'on travaille la scénographie pour retrouver la proximité sur des grosses scènes.
C'est surtout une histoire de scénographie, de comment faire en sorte de retrouver ce côté vraiment « Bienvenue chez moi », les faire rentrer dans notre univers et qu'ils se sentent vraiment pas au coin du feu, parce que c'est vraiment caricatural, mais dans notre maison. On les accueille à Vendège, à l'intérieur des murs de Vendège. Et là on pourra vraiment se faire plaisir.
Après il faut aussi qu'on muscle un peu le set pour les grosses scènes. Il faut qu'on le travaille, qu'il y ait des moments qui sonnent aussi sur des grosses scènes mais il ne faut surtout pas, et je mets un point d'honneur sur le fait qu'il ne faut surtout pas, qu'on perde l'intimisme et ce qui fait la force aujourd'hui de nos concerts.
Il y a des moments vraiment où on est dans l'intime pur, l'introversion à son paroxysme et j'adore ça. Les gens doivent tendre l'oreille pour écouter un petit son, un truc, un machin. C'est pour ça que les salles entre les deux on n'a de plus en plus de mal à s'y retrouver. C'est très dur de proposer le spectacle tel qu'on l'imagine. Alors soit c'est un truc super intimiste dans un appart, dans une galerie d'art, dans une église, dans une piscine vide ou dans une forêt. Ou soit on va sur des vraies scènes, des vrais plateaux mais pas entre les deux.


UN GROUPE IMAGÉ

À la base Thibault voulait réaliser des films. Il a fait des études de cinéma, a travaillé dans l'audiovisuel mais a trouvé le processus trop frustrant alors qu'en faisant de la musique il pouvait travailler sur un morceau tout une journée et l'avoir le soir. Il a trouvé un moyen d'expression avec Vendège qui ne le bride pas niveau créativité.

Depuis il a signé en son nom quelques bande-originales de films, il travaille actuellement sur la musique du court-métrage Auguste le pêcheur de Maëlle Ferré. Mais pas encore en tant que Vendège. Ça ne saurait tarder car Vendège est étroitement lié à l'image, l'univers du cinéma.
« C'est une musique qui est très imagée, qui suggère l'image du coup je suis persuadé qu'il y aura beaucoup de ponts entre tout ce qui est visuel et la musique. »
Sur scène, ils sont toujours accompagnés d'un petit vidéo-projecteur, caché dans une valise,qui projettent un film pendant l'avant-dernier morceau. Ils ont d'ailleurs travaillé avec des projectionnistes, sur de plus grandes scènes, projetant des vieux films en super 8 sur des toiles de jute.
Ils n'ont pour l'instant qu'un seul clip, Igor, mais aimeraient en développer d'autres avec des créatifs qui ont leur sensibilité dés qu'ils auront plus de temps et de moyens.

ALBUMS

Vendège a sorti son premier EP, Igor, en septembre 2012. Puis Thibault revenant de Chine a proposé gratuitement un EP des fêtes, Guangzhou, en décembre 2012.
En 2013 il a sorti un autre EP totalement gratuit pour la nouvelle année qui s'appelle le No Bear EP, cinq titres censés être l'introduction d'un EP qu'il travaille depuis environ deux ans. Cet EP , un huit titres qui s'appelle N.O.U.R.S., devait sortir en 2014 mais va finalement sortir en 2015. 
« Il a mis tellement de temps à sortir que j'ai même eu le temps d'enregistrer un autre EP. 
Donc en 2015 il y a deux albums qui arrivent qui vont dans le sens du projet et qui sont les plus finis, les plus aboutis. »
L'activité scénique leur a pris énormément de temps, c'est pourquoi les sorties ont été retardées.

DATES DE CONCERT

Vendège sera en concert ce jeudi 19 février dans une boutique vintage à Genève chez "Mamzelle Popeline". Puis les 20 et 21 février toujours à Genève.
Le 18 Mars ils joueront à Nancy pour le festival Home Sweet Home de Off Kultur.

A Paris, Vendège sera en concert le 20 mars au 114, le 25 mars au Réservoir et le 28 avril à l'Ogresse.




Pour écouter leur musique, faites un tour sur le site internet du groupe :
http://www.vendege.com/music.html
Et pour les suivre, sur facebook : https://www.facebook.com/vendege?fref=ts


Enjoy !


Article et photos Sophie Bouteiller












mardi 3 février 2015

Twin Atlantic

            
                LIEN VIDÉO: https://www.youtube.com/watch?v=2TtM3i1cwR0&feature=youtu.be


Twin Atlantic est un groupe de rock alternatif écossais que nous sommes allées filmer et interviewer le 14 Janvier dernier à la Flèche d'Or. Une escapade qui nous nous a bien fait plaisir car l'ancienne gare du quartier de Gambetta commençait à nous manquer avec sa scène et son bar atypique.
Au petit étage des loges de la salle, rencontre avec la moitié du groupe.


Les jeunes hommes écossais de Twin Atlantic viennent de Glasgow et leur groupe a déjà 7 ans d'existence (Cf. Emission). 3 albums déjà à leur actif dont "Great Divide" le dernier sorti en Août dernier. Ils ont tous été enregistrés chez Red Bull Records avec des pointures de la musique rock: Jacknife Lee (U2,REM), et des collaborateurs habitués: Gil Norton (Pixies, Foo Fighters).


Pour commencer, est-ce que vous vous souvenez du temps que ça vous a pris pour écrire le premier album "Vivarium"?


"Le premier album rassemble une collection de 
chansons faite sur 3 ou 4 ans. On ne voulait pas en faire un album, on a eu la chance d'en faire un du coup on a mis les chansons qu'on avait dans une seule chose à laquelle on n'a pas vraiment pensé. C'est pour ça que ça a mis autant de temps." 

(Une question qui revient souvent me concernant pour 
replacer le groupe dans son contexte actuel. Il est curieux de constaster toujours qu'entre les différents groupes de musique le processus de création et de sortie d'un premier album n'est pas du tout le même, selon s'il a été très produit ou non, ou si le groupe  a mis du temps a trouvé son identité musicale).



 Inutile de préciser que le chanteur "Sam" est beau gosse en plus d'être très gentil. Sur scène leur énergie et le style musical me rappelle un peu les Green Day. Le public est relativement jeune et connait parfaitement toutes les chansons. La gente féminine est à la majorité mais cela nous change des pogos de testostérones, ceux dont on ne ressort pas sans souffrir au moins d'une côte en moins quand on a souhaité danser et se défouler un peu. Sam, le chanteur hurle pour motiver les troupes entre 2 refrains.
 Le groupe devait déjà être de passage parisien en Novembre dernier mais un incident est survenu: problème de cordes vocales, concert annulé. Déception générale étant donné que le groupe n'était pas repassé en France depuis plus d'un an (Voir plus). Puis enfin soulagement à l'unanimité quand les 4 acolytes montent enfin sur scène.

 La composition du groupe est des plus classiques dans le rock: 2 guitares, 1 basse et 1 batterie, ainsi qu'un peu de clavier indissociable des guitares. Résultat? Pas du tout de musique électronique actuelle, juste du rock énergique et très efficace, parsemé de quelques balades forcément plus mélancoliques... Mais sur les morceaux énergiques: quelles guitares mélodiques!
On apprécie les parties aériennes en tout cas et ce sont peut-être elles qui font la différence dans ce dernier album. Chaque morceau de ce dernier compose un tube en soit et possède son caractère propre.
Je n'ai pas traduit les textes mais je sens une volonté "curative" dans l'interprétation et notamment dans les refrains qu'on retient bien. (Sur scène on motive les troupes, on leur remonte le moral.) Beaucoup de positivisme en tous les cas. Le public écoute et comprend les textes c'est certain! Et de toute manière la jeune génération est de plus en plus bilingue, donc je ne suis même pas étonnée d'entendre Sam faire des échanges en "écossais" avec celui-ci.


 En live les 4 garçons s'activent à l'arrachée et habitent chacune de leur chanson avec une conviction certaine. Les chœurs sont parfaitement réglés et pas une chanson n'est délaissée pour les harmonisations chantées. Puis on fait chanter et remuer le public aussi! Encore un groupe qui a de la bouteille sur scène et qui sait faire la différence.
Twin Atlantic mérite vraiment son public en France. Et une place sur les radios françaises ne serait pas de trop non plus. On leur souhaite de revenir plus souvent comme ils nous ont confié projeter sérieusement en plus de la préparation d'un prochain album. Be welcome guys! Ils ont d'ailleurs un message personnel aux français à la fin de l'émission. Dédicace aux fans...


Et pour les plus curieux d'entre vous est sorti en plus de ce dernier OPUS un Making of dans une édition "collector" à 16 titres (au lieu de 12).

"Pourquoi avoir tourné ce documentaire? Faut-il être un auditeur aguérri de Twin Atlantic pour le regarder?"

_ Oui je pense qu'on a fait le documentaire pour notre album principalement parce que nous enregistrions dans un studio très célèbre au Pays de Galles nommé Rockfield . Donc on a voulu enregistrer ça principalement pour nous et aussi parce que c'est un endroit vraiment très cool pour bosser. Et puis l'histoire s'est développée sur le fait de vivre là et puis on jouait dans un festival au milieu de l'enregistrement en studio ce qui n'est pas vraiment courant. Etre au milieu de nulle part puis être devant des milliers de personnes pour ensuite revenir dans un endroit où il n'y a personne.


Et puis au milieu il y a eu une sorte de twist dans l'histoire quand on a dû aller aux Etats Unis pour enregistrer une autre partie.
Donc si tu ne connais pas le groupe tu peux y trouver une histoire mais ça fonctionne mieux si tu écoutes d'abord l'album et qu'ensuite tu regardes le documentaire.

"Et au fait? Twin Atlantic? Quel est ce nom étrange?"


Il n'y a aucun sens, pas de signification. Nous voulions deux mots assez courants mais qui quand tu les mets ensemble ils représentent seulement notre musique et c'est comme ça qu'on a choisi. On a trouvé « atlantic » cool parce que c'est comme un puissant océan, et on essaye de faire une musique puissante et c'est le seul. On l'a fait quand on avait 18 ans donc on trouvait ça cool. C'est tout !


Merci en tous les cas à Sam et Craig pour leur gentillesse et d'avoir toléré "my very bad french accent".


Merci à Sophie d'avoir traduit l'interview ! (moins de travail au montage)


A tout bientôt pour un rendez-vous sans doute plus électro cette fois !

BlackTONG!

Photos de Sophie Bouteiller