LE CONCERT DE LA SEMAINE

Bienvenu sur le blog de l'émission: "le concert de la semaine"!

"Emissions-Web" tournées et publiées sur la chaîne Youtube liée, ainsi que des photos et articles sur ces concerts parisiens, lesquels font partie du paysage musical actuel.


"LE CONCERT DE LA SEMAINE" est destiné à faire découvrir divers groupes et musiciens issus du milieu Rock.

Notre devise: "Ni Paparazzi ni Groupie". Cette émission existe depuis voilà 5ans sur le principe d'un reportage relatant un live et d'une interview filmée en parallèle. Le Concert de La Semaine parcourt ainsi de belles salles et participe à de beaux événements, lesquels sans trop de zèle et véritablement au COUP DE COEUR. Réalisée par Mathilde Ayrault (BlackTong) l'émission es née en 2012 et continue d'être publiée sur le temps libre de chacun/unes. Elle met à disposition les moyens techniques élémentaires à la captation live et interviews des groupes et artistes.

Avec une petite équipe de 2 à 3 personnes nous rendons visite aux concerts intra-muros de la capitale, ainsi qu'à d'autres événements parfois reliant notre éthique (Comme dernièrement le festival CLIMAX à Bordeaux et BD6Né).

Le Concert de la Semaine pose des questions autant sérieuses que "farfelues", poussant les échanges les plus naturels possibles. ("Cette semaine quel est votre titre obsessionnel? Et si vous pouviez faire un boeuf avec un artiste vivant ou mort ce serait qui? Est-ce qu'on peut être rock et écolo?, ect...")

Les reportages durent 6 minutes et vous pouvez tous les consulter sur la chaine.

Voici notamment tous les artistes que nous avons rencontrés jusqu'ici:

"Chateau Brutal, Sarah W_Papsun, Mintzkov, Nodz, Déportivo, M.O.P.A, Martin Sexton, Cheyenne Doll, Hooka Hey, Mein Sohn William, Kill the Young, Unkommunmenfrommars, A Backward Glance on a Travel Road, Mon Désert, Andréas et Nicolas, No One is Innocent, Blackfeet Revolution, Rufus Bellefleur, France de Griessen, Mégasushi, Chasseurs de Nuages, Vandaveer, Rambling Wheels, Ultra Vomit, Wallis Bird, Chapelier Fou, Lofofora, Fills Monkey, Théa Hjelmeland, Lee Roy, Black Bomb A, Popopopops, Erevan Tusk, Piano Club, Rambling Wheels, Dedicated Nothing, Black Feet Revolution Band, Nadeah, I am stramgram,Erevan Tusk, Nicolas Kaplyn, I am Stramgram."


ENJOY!


Nous avons choisi également d'ouvrir cette page pour présenter les premières émissions qui avaient été tournées, illustrées par les photos de Sophie Bouteiller, scripte et photographe aguerrie. Les émissions paraissent donc dans l'ordre où elle ont été tournées. Un lien pour visionner les vidéos via Youtube est accessible pour chaque sujet en début d'article.


BONNE LECTURE !

BON VISIONNAGE!


samedi 27 septembre 2014

We Were Evergreen

Le 19 septembre, le sympathique trio de We Were Evergreen était en concert au Café de la danse durant le festival Eldorado.
Formé à Paris en 2008 puis expatrié à Londres en 2011, le groupe distille un savant mélange d'organique et d'électro dans un univers très poétique.
Après quelques EPs et une bande originale pour le film Fonzy réalisé par Isabelle Doval, ils ont sorti en mai dernier leur premier album Towards. Produit par Charlie Andrew, le producteur d'Alt-J, il est composé de titres d'une fraicheur entraînante et d'autres un peu plus sombres apportant une certaine mélancolie mais toujours avec ce sens inné du rythme et une énergie communicative.

Ils joueront le 27 septembre à Sannois, le 18 octobre à Brunembert et le 29 octobre à Massy avant de s'envoler pour l'Angleterre.
En attendant leur prochain concert parisien vous pouvez écouter l'album ici et pour en savoir plus vous pouvez aller sur leur site : http://www.wewereevergreen.com/

Pas de vidéo dans cet article mais il y a toujours mes photos du concert !
Enjoy !  
Sophie Bouteiller








































mercredi 23 juillet 2014

Conversation avec (une) Fé

A l'occasion de son concert à l'Abracadabar le 6 juillet dernier, j'ai rencontré Fé.

Après avoir chanté pendant quelques temps accompagnée de Mathias Castagné, le guitariste de La Crevette d'acier, dans un groupe de reprise, Jehanne Gaucher s'est lancée dans un univers plus personnel, mélange de pop folk soul avec un brin d'espagnolitude et de créolitude. La rencontre avec son guitariste Alexandre Verbiese (accompagnant également le très brillant slameur Souleymane Diamanka) a été un tournant décisif dans le parcours de Fé : il a su avec délicatesse se glisser dans son univers, tout en apportant son talent et sa sensibilité.
Fé, dont le nom signifie feu en créole mais aussi foi et espoir en espagnol, libère sa rage intérieure en intégrant des reprises inspirées à ses compositions personnelles empreintes d'une certaine mélancolie.




Quelles sont tes influences musicales ?
Dans les éléments déclencheurs qui font que je suis sur scène, il y a eu le premier album de Tracy Chapman. C'est vraiment un album que je connais par cœur par contre je n'ai que celui là d'elle. Cet album m'a traversée et m'a complètement donné envie de chanter. Clairement je me suis totalement identifiée à elle. Il y a eu mes parents, mes références musicales sont forcément ce qu'écoutaient mes parents quand j'étais petite. Du coté de ma mère le jazz, le blues. Billie Holliday j'en ai entendu beaucoup, elle est très présente dans mon cœur. Et du côté de mon père, il y a eu du rock pop. Du U2, les Pogues... Finalement dans toute cette musique ce que j'ai récupéré c'est des choses qui sont un peu rageuses mais sans l'être vraiment et avec beaucoup de mélancolie. Je retrouve beaucoup ça dans ma musique. Je pense que c'est parce que c'est le début, ce sont des choses qui vont peut-être évoluer. Il y a beaucoup de mélancolie et beaucoup de retenue finalement, il y a de la rage mais elle ne sort pas encore. 
Sur les reprises ma voix est beaucoup plus libérée, je vais beaucoup plus loin avec ma voix que dans mes compos. Je m'écris des compos où ma voix est très contenue et mes émotions aussi un peu.

Justement tu écris tes compos en anglais, c'est un choix qui t'es venu naturellement  ?
Ça s'est imposé à moi. J'ai essayé de me forcer à écrire en français mais ça ne venait pas. Ça me vient tout seul donc je ne vais pas traduire mes compositions en français ce serait absurde.
Ma mère est antillaise donc quand on me parle de langue maternelle, le français oui mais non. Si on parle de langue maternelle de manière littérale c'est le créole or le créole c'est un mélange de français, d'anglais et d'espagnol. C'est très intéressant parce que du coup pourquoi l'anglais finalement m'a attirée ?  Parce qu'il était présent en moi par le créole. L'anglais c'est une histoire d'amour depuis la sixième, même avant, j'adorais ça. Je n'ai jamais cessé de l'apprendre, de l'étudier, de l'écouter, de le lire. J'adore l'anglais et je crois qu'il va bien à ma voix. J'ai fait beaucoup de reprises anglaises  aussi donc c'est normal que mon mode d'expression soit passé par cette langue. Mais je suis en train d'évoluer. On m'avait proposé un projet de reprises françaises qui n'a pas eu lieu mais j'avais commencé à travailler un répertoire français et finalement j'ai intégré La Javanaise, La Bohème, qui sont des morceaux que j'aime beaucoup. Et hier j'ai une première compo qui est venue en français donc ça y est ça bouge ! A l'avenir j'aimerais d'ailleurs chanter en français, en anglais et en espagnol.
 
De quelle manière composes-tu tes chansons, d'où vient ton inspiration ?
Ça part du nombril ! Mes premiers morceaux sont sortis de souffrance, c'est parti de douleur. Mais mes morceaux ne sont pas si tristes que ça. Parfois il y a des morceaux qui racontent des évènements douloureux de ma vie et je les transcende en musique où les gens se retrouvent à sautiller. Il y a un fond de mélancolie mais je ne suis pas dans la tristesse qui poisse. J'arrive à aller vers un truc plus gai. Mes sources d'inspiration c'est mes états d'âme, mes émotions. Ces derniers temps j'avais envie de dépasser un peu ça. Mais finalement je parle de moi tout en espérant toucher à l'universel.

J'ai plusieurs manières de bosser mes compositions. Il y a une manière c'est de se mettre à la guitare et ça part des notes. J'ai vraiment l'impression que c'est l'instrument qui contient la chanson il faut juste que je trouve la note d'accès. J'appuie et tout à coup il y a une note qui me donne une envie de morceau. J'ai l'impression que le morceau préexistait.
Une autre manière plus fastidieuse c'est quand j'ai un air qui me traverse et que je le prends trop vite, je le saisis trop vite au vol du coup je cherche trop à construire et ça devient fastidieux, c'est laborieux ça prend des heures, des jours, des semaines et généralement celles là ont beaucoup moins de succès auprès du public. Celles qui ont un succès fou c'est celles qui me tombent dessus. Tout à coup je suis frappée par la foudre, j'ai une émotion forte, très forte et ça s'impose à moi et faut que je prenne ma guitare. Je la prends et là je fais les accords en deux deux, le texte il vient tout de suite, et tout est là.

Tu as également écrit la BO d'un court-métrage (John et Sacha réalisé par Damien Dutrait ndla), est-ce que ça t'as plu ?
Énormément !

Est-ce que ça t'as donné envie d'en refaire ?
Ah bah bien sûr ! Par contre, ça me fait un peu peur je ne sais pas si je serais capable de le refaire. Il y a eu tellement une rencontre entre Damien (le réalisateur ndla) et moi, c'était hyper fluide. Quand il m'a proposé ça c'était de manière informelle, il n'y avait pas d'engagement. Il m'a soumis le scénario. Quand j'ai commencé la lecture j'étais un peu inquiète, je me demandais si j'allais trouver quelque chose mais je n'avais pas la pression du rendu. Et je l'ai lu et là j'ai été frappée. C'est incroyable comme à la lecture les thèmes sont venus tout seul ! Je lui ai développé trois ou quatre thèmes à la lecture qu'il a validés. Ça s'est fait en deux deux. Après le plus gros du travail a été l'enregistrement définitif. Moi des comme ça je signe direct mais il faut avoir cette rencontre avec un scénario, un réalisateur. Avis aux réalisateurs !!
C'est quelque chose de magique de voir sa musique portée à l'écran.
 
Tu es une artiste pluridisciplinaire puisque tu es également comédienne, qu'est-ce que tu aimerais privilégier à l'avenir ? Est-ce que tu comptes faire les deux parce que ça te complète ou est-ce que tu préfères te concentrer sur la chanson ?
C'est une histoire de cœur. Les projets sur lesquels je joue c'est les gens qui viennent me chercher, j'ai eu de la chance d'ailleurs qu'on vienne me voir. Ma priorité c'est la musique, après ça me nourrit énormément. J'ai été comédienne et quelque chose me manquait et c'est comme ça que ça a confirmé la musique. Quand j'ai commencé en tant que comédienne, il y avait un truc qui me manquait, je ne me sentais pas assez libre, il y avait trop de contraintes. Et bizarrement depuis que je m'attelle plus à la musique, depuis que j'ai plus expérimenté la scène en tant que musicienne et chanteuse... J'ai pris beaucoup plus de plaisir à retourner sur scène fin mars par exemple quand j'ai joué dans la Résistante (de Pietro Pizzuti, avec la Compagnie Les Planches et les Nuages ndla). J'ai pris plus de plaisir à ce que l'on me dise ce que j'ai à faire, de ne pas avoir tous les choix à faire. De trouver une autre liberté dans la contrainte.
Il y a un plaisir à dire un texte sur scène, de s'exprimer d'une autre manière, d'être un « texteur », de ne pas dire son texte à soi mais de porter un texte qui n'est pas le sien vers d'autres personnes. C'est aussi très enrichissant de se sentir messager.
Une des solutions pour faire les deux c'est de faire de la voix off. J'ai ce même plaisir d'interpréter, de jouer uniquement avec la voix. Et ça a du sens pour moi de travailler avec ma voix.



Tu viens de sortir un EP, est-ce que tu as un album en préparation ?
Non, mon objectif premier c'est de tourner, j'ai envie de me faire de la scène ! Je sens bien qu'à chaque nouveau concert il y a quelque chose en moi qui se construit, qui s'élabore de mieux en mieux. Idéalement j'aimerais avoir un tourneur. Et je cherche également un manager !!


Fé sera en concert fin septembre au Limonaire, en octobre au Onze Bar et au Ventre de l'Architecte.
En attendant vous pouvez l'écouter ici : www.musiquedefe.com



Sophie Bouteiller

Mes photos du concert :


dimanche 9 mars 2014

Piano Club

      

 "Piano Club" nous délivre une pop audacieuse, tantôt implosive, explosive, délirante, sous les couleurs et cent facettes de l'expérimentale et de l'électronique.
Originaire de Liège en Belgique, le combo est mené par Anthony Sinatra, chanteur et guitariste secondé par Salvio Ladelfa (Synthé et batterie du groupe). Tous deux ayant appris à travailler sur ordinateurs à leur home studio pour élaborer complètement leurs morceaux, avant de les mettre en pratique en enregistrement et sur scène.
 Le 27 février dernier le groupe sortait leur dernier album en France: "Colore", et venait sur Paris le défendre. Ce fut une rencontre très intéressante dans les étages du Bus Palladium, qui nous a permis de comprendre comment le  binôme avait travaillé sur leurs albums. 

"Piano Club" - Electropoporockexpérimentale

 Mais pour comprendre, d'abord une bio rapide du groupe : Un palmarès garni depuis la sortie du premier "double-album" Andromédia (2010). Le groupe existe depuis 2007 et a sorti un premier Single amplement délivré sur les ondes des radios belges avec "Girl on TV". Le titre a fait un carton et leur a permis de faire connaitre l'ensemble de leurs premières chansons mais, petite anecdote délirante, sous forme de K7 dans les débuts. ( Anthony: "Lors de nos premiers concerts on a fait tout un petit business malgré nous en vendant des vieux radio K7 pour que les gens puissent écouter nos chansons")
 Suivent  E.P et nouveaux singles qui annoncent les prémices des premiers albums. En 2010 ils publient leur fameuse double-galette: "Andromedia" et partent à la conquête de nombreux festivals.
Et nous voici présentées au dernier album: "Colore", sorti en 2013 en Belgique et en février dernier en France. (On leur souhaite une chouette réussite avec les auditeurs français). 


Sur l'album:

Chaque titre est effectivement unique et délivre un spectre de couleurs explosif. Les claviers, omniprésents,  appuient les mélodies pourtant épurées. 




Les voix singulières du chanteur ne sont pas imposantes ou toujours au premier plan, et sont parfaitement équilibrées avec le reste des arrangements, choeurs tantôt féminins, tantôt pas, piliers fondamentaux de beaucoup de leurs morceaux (ce qui explique la nécéssité des samples sur scène, qui n'en restent pas moins élégants).










Anthony:
 "Depuis les débuts du groupe on s'entoure de la même équipe pour les clips, qui a son propre univers et qui nous propose toujours des idées. Plus c'est ridicule, surtout quand ça concerne l'image, plus ça nous plait car on ne veut surtout pas que ça soit ennuyeux. Mais la plupart du temps on ne se rend pas compte de ce que ça implique. Tout est fantasmé on a jamais su faire du skateboard, ou moi qui ai complètement peur de l'avion je n'ai jamais su en piloter un, ou encore me battre avec un poulpe… Ca c'était pour la référence à "Ed Wood", de Tim Burton. Mais effectivement comme c'est complètement décalé on nous parle souvent de nos clips." (Salvio ajoute avec humour qu'ils ont tout de même failli perdre la vie à chaque tournage. )

Voici quelques liens que j'ai pris plaisir à visionner:

http://www.youtube.com/watch?v=E7monHcEOu4

http://www.youtube.com/watch?v=_OazNJZWqXU

http://www.pianoclub.be/#!video/

Ou plus ancien:

http://www.dailymotion.com/video/x1cw2ps_piano-club-me-myself-officiel-videoclip_music





 L'univers du groupe nous a offert une pop "Enchanteresse" chargée de bonne humeur et de bonnes ondes destinée à l'auditeur (une volonté affirmée du groupe de propager un message d'espoir dans ce dernier Opus) . A l'occasion de cette date au Bus Palladium le 27 Février dernier, ( et ils ont d'ailleurs travaillé un line-up différent du 1er album "Andromédia"), ils se sont essayés, leur clavier manquant à l'appel pour des circonstances personnelles très atténuantes, à une formule trio sur sur scène. Salvio, batteur au centre de la scène, avec la lourde tache de lancer également les samples aux moments requis. Mais le show semble s'être très bien passé et nous avons pu apprécier toute l'énergie de Piano Club sur scène. Première partie donc du groupe électronique:"The Juveniles", et moment très sympathique que nous avons pris plaisir à partager.

 "Une prochaine date sur Paris pour vous? "
Oui en première partie du groupe que nous avions déjà filmé: les Popopopop's (Juin 2012 au Nouveau Casino), en Mai prochain, dans une nouvelle salle parisienne (A laquelle on espère s'intéresser).

 En tous les cas une rencontre fort agréable avec les belges! (Nous leur avons pris beaucoup de leur temps juste avant leur balance, merci donc pour leur patience et leur gentillesse) Beaucoup de fraîcheur et une Aura vraiment positive dans leurs morceaux que je vous conseille donc de découvrir. 
Excellente continuation à Piano Club et qu'ils continuent de séduire le public français cet été par exemple dans des festival de renommée. "Irradiez-nous" donc sur nos ondes très chers!

BlackTONG


Et les photos du concert par Sophie Bouteiller :